Il y a une semaine, le talon de bagages du Président de la République, Andry Rajoelina, en déplacement en Autriche, a été pris en photo et partagé sur les réseaux sociaux. L’enquête menée par les autorités a permis d’identifier le photographe indélicat et son audition. L’appareil utilisé ainsi qu’une marque banale ont mené les enquêteurs sur l’incriminé. Celui-ci n’est autre qu’un chauffeur au sein d’une des représentations de Madagascar en France et était parmi les personnes ayant accueilli la délégation présidentielle durant le transit à Paris. Lors de son enquête, la question du talon de bagages n’est qu’une infime des informations que celui-ci a partagé avec son entourage. En effet, il a également dévoilé des renseignements sensibles qui pourraient nuire à la sécurité du Président de la République et de sa famille, entre autres, le déplacement de ce dernier et ses proches et son lieu d’hébergement.
Depuis, le chauffeur incriminé a été rapatrié au pays. Gardé à vue dans un bureau de la Gendarmerie nationale à qui est confiée l’enquête, il a donné les noms des individus bénéficiaires de ces informations sensibles. Il s’agit d’un groupe composé par des proches et d’autres individus en contact en permanence avec lui.
Des membres de ce groupe sont actuellement en garde à vue au Toby Ratsimandrava, selon une source proche de l’enquête. Ils sont une dizaine à subir l’enquête des fins limiers de la Gendarmerie nationale et leur sort connu à la fin de cette semaine au plus tard, d’après les informations recueillies. C’est seulement lors du déferrement de leurs dossiers au Parquet qu’on saura un peu plus sur la qualification de leur inculpation. Mais pour les observateurs, il est fort probable que l’atteinte à la sûreté de l’Etat figure en haut lieu des actes retenus contre ces personnes. Du moins, pour le chauffeur qui a violé le secret professionnel et de surcroît concernant le Président de la République.
La Rédaction